Les marchés: Retour en arrière !
Les deux derniers mois ont été forts en rebondissements. L’Imprévisibilité de l’administration américaine s’est reflétée dans la volatilité des marchés boursiers. C’est principalement suivant le 2 avril dernier que les plus fortes variations ont été enregistrées. Journée qui est considérée par l’administration américaine comme le jour de la libération.
Cette journée marque en fait la mise en place d’une tarification importante sur l’importation de produits provenant de plus de 170 pays. La tarification réciproque introduite par les États-Unis consiste en une tarification variante entre 10 % et 34 % selon le pays. (source : La Presse)
La volatilité du marché américain au cours des derniers mois se résume ainsi :
- Entre le 1er janvier 2025 et le 19 février 2025 : Hausse de 3.34 %
- Entre le 19 février 2025 et le 2 avril 2025 : Baisse de -7.70 %
- Entre le 2 avril 2025 et le 8 avril 2025 : Baisse de -11.93 %
- Entre le 3 avril 2025 et le 30 avril 2025 : Hausse de 11.93 %
- Au 30 avril, le marché boursier américain affiche une baisse de -5.31 % depuis le 1er janvier 2025. (Source TMX PowerStream)
L’annonce des tarifs réciproques aura fait basculer la bourse américaine tout près du territoire de marché baissier. Le marché boursier a envoyé un message clair à Washington à l’effet que la stratégie tarifaire est mal avisée. Des grands noms de la finance et chefs d’entreprises ont commencé à lever la voix.
L’administration américaine a opté pour une pose de 90 jours dans les tarifs réciproques, prétextant la possibilité d’un délai de négociation, tout en maintenant une base tarifaire de 10 % à tous les pays. Au lieu d’imposer des pleins tarifs et les réduire suivant une négociation, l’administration américaine semble dorénavant opter pour le chemin inverse. La première entente avec l’Angleterre marque ce changement de direction où une tarification de base de 10 % s’applique si un quota d’exportations vers les États-Unis est respecté. Un quota plus élevé expose l’Angleterre à une tarification majorée à 25 %. C’est cette succession de retours en arrière qui aura permis le rebond tout aussi spectaculaire que la descente.
L’optimisme récent du marché est le reflet de l’application de tarif partiel qui, si cela était le cas, aurait un impact moins significatif qu’une pleine application de tarif. Une application partielle des tarifs à 10 %, pourrait permettre d’éviter une récession. Pour l’instant, l’impact sur l’économie est faible car les données ne reflètent pas encore l’effet des tarifs, toutefois, cela ne saurait tarder.
Le risque à la baisse demeure non négligeable, alors que les prochains mois devraient commencer à révéler l’ampleur des dommages infligés à l’économie.
Nous avons joint en annexes plusieurs graphiques d’intérêt, qui, étant donné l’imprévisibilité de la situation, donnent des signaux contradictoires. Nous avons joint quelques commentaires à chacun des graphiques.
Voici maintenant notre tableau qui résume le rendement des principaux indices boursiers depuis le début de l’année 2025. Selon Morningstar, la moyenne des portefeuilles de gestion équilibrée (considéré à risque moyen), comprenant 40 % de revenus fixes (obligations) et 60 % d’actions, a ainsi généré un rendement moyen de -1.14 % au 30 avril 2025.
Transaction dans les portefeuilles gérés – discrétionnaires
Nous avons donc opté pour la prudence au cours des dernières semaines en positionnant les portefeuilles de façon très défensive. Cela nous permet de nous protéger contre les risques non-négligeables que la situation actuelle peut produire. La contrepartie est que nous ne profitons pas pleinement de la reprise. Je demeure confortable avec cette position de portefeuille qui nous protège en cas de baisse. Baisse qui pourrait se manifester avec la divulgation des données économiques, affichant l’impact des tarifs au cours des prochaines semaines. Je prévois un retour progressif à court terme, mais vers les marchés européens qui offrent des perspectives de rendements et de croissance des bénéfices plus intéressantes au cours des prochains mois.
Transactions dans nos portefeuilles gérés
12 mars : Vente des actions de petites et moyennes capitalisations américaines sous le symbole boursier TQSM. Nous avons utilisé le produit de la vente pour l’achat de marché monétaire sous le symbole PSA. Le marché monétaire est un placement garanti à taux d’intérêt variable. Nous avons aussi utilisé le produit de la vente pour ajouter aux actions internationales sous les symboles ZDM et ZEA.
18 mars : Vente d’actions américaines et canadiennes sous le symbole FCGC pour l’achat d’actions canadiennes de dividendes CDIV qui sont de natures plus défensives. Nous avons aussi utilisé une partie du produit de la vente pour ajouter au marché monétaire PSA.
2 avril : Avant l’annonce des tarifs, nous avons réduit les actions américaines par la vente partielle du titre XSUS que nous avons investi en liquidité sous le symbole PSA.
9 avril : Nous avons modifié les obligations internationales sous le symbole BND pour l’achat d’obligations gouvernementales canadiennes de court terme sous le sigle XSB. Ce changement vise à réduire l’impact que l’inflation causée par les tarifs pourrait avoir sur les obligations. Nous avons vendu une partie des actions de petites capitalisations mondiales sous le symbole FCGS pour l’achat de marché monétaire PSA. Nous avons finalement vendu les actions canadiennes de dividendes CDIV pour prendre une position inverse sur le marché américain sous le symbole SPXI. L’objectif de cette dernière transaction est de neutraliser temporairement une partie des actions américaines dans les portefeuilles, sans effectuer de ventes massives pouvant générer des gains imposables.
Vous pouvez être assuré que nous veillons à ce que vos portefeuilles soient bien positionnés dans le contexte actuel et que nous sommes prêts à faire des changements rapidement s’il y a lieu.
Reçus d’impôts et portefeuilles gérés
L’investissement génère à lui seul plusieurs feuillets pour les impôts. Pour nos portefeuilles gérés/discrétionnaire, le volume de ceux-ci est particulièrement élevé. La raison est que nous utilisons beaucoup les fonds négociés en bourse comme produit d’investissement. En ce moment,
un reçu est émis par produit, plutôt qu’un reçu pour l’ensemble des produits. C’est une problématique à l’échelle du Canada pour ces produits, et non pas particulière à PEAK.
Puisque nous utilisons près de 15 produits différents, vous êtes ainsi susceptible de recevoir 15 reçus au fédéral et 15 reçus au provincial si vous avez un compte de placement non enregistré dans notre solution de portefeuille géré avec nous.
Vous me voyez bien désolé de cette situation. Je comprends que certains comptables pourraient vouloir vous facturer des frais un peu plus élevés pour faire votre rapport d’impôts pour cette raison. Néanmoins, l’utilisation de ces produits pour la gestion de votre portefeuille vous permet de générer des économies de frais substantielles comparativement aux fonds communs de placements conventionnels. L’économie de frais est susceptible d’être largement supérieure aux frais additionnels que votre comptable pourrait vouloir vous facturer.
N’hésitez surtout pas à communiquer avec nous si vous avez des questions à cet effet.
Taux d’inclusion du gain en capital
Le gouvernement fédéral, sous le Premier ministre Justin Trudeau avait prévu un changement fiscal relativement au gain en capital. Il avait ainsi prévu que 66 2/3 % du gain en capital soit considéré comme revenu imposable au lieu de 50 %. Ce changement devait s’appliquer pour les particuliers ayant réalisé des gains de plus de 250,000$. Pour les entreprises, le changement devait s’appliquer dès le premier dollar de gain en capital généré. Il était prévu que ce changement soit en vigueur à compter du mois de juin 2024 et ainsi applicable pour l’année d’imposition 2024.
Le gouvernement de transition a aboli cette augmentation et cela a été confirmé par le nouveau gouvernement élu. Ainsi le taux d’inclusion du gain en capital demeure à 50 % tel qu’il l’était depuis plusieurs années.
N’oubliez pas d’aller visionner la dernière vidéo en lien avec cette lettre financière, si vous préférez ce média à l’adresse suivante :
https://www.planivest.ca/videoconference/
Nous espérons que notre lettre financière vous est utile. N’hésitez pas à communiquer avec nous en tout temps si vous avez des questions supplémentaires !!
André Charette, MBA, CIM
André Charette est inscrit à titre de Directeur de succursale et Gestionnaire de portefeuille auprès de Valeurs mobilières PEAK Inc. Il est également inscrit à titre de conseiller en sécurité financière auprès de Planivest Inc. Planivest Inc. est un cabinet dûment inscrit auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) dans la discipline d’assurance de personnes. Marcel Gravel est inscrit à titre de représentant en placement et directeur de succursale adjoint auprès de Valeurs Mobilières Peak. Josée Fradette est inscrite à titre de conseillère en placement auprès de Valeurs Mobilières Peak. Valeurs mobilières PEAK Inc., courtier en valeurs mobilières de plein exercice, inscrit auprès de l’Organisme canadien de réglementation des investissements, limite son offre et responsabilité aux produits d’investissements. Valeurs Mobilières PEAK Inc., est membre du Fonds Canadien de Protection des Investisseurs (FCPI). Les renseignements contenus dans ce présent document ont été préparés par M. André Charette, Directeur de succursale et Gestionnaire de portefeuille rattaché auprès de Valeurs Mobilières PEAK Inc.; Ils ont été obtenus auprès de sources considérées fiables et pertinentes. Les renseignements dans le présent document sont d’ordre général et pourraient s’avérer incomplets par rapport à votre situation personnelle. Ce document ne constitue pas un conseil d’investissement. Les opinions exprimées ci-dessus ne reflètent pas nécessairement celles de Valeurs Mobilières PEAK Inc. Valeurs Mobilières PEAK inc. n’est pas responsable du contenu de ce document.